Les essais basses altitudes : principes élémentaires à connaître
<en travaux> « Le lancement d’une minifusée donne un objectif concret aux équipes de développement : sans être une fin en soit, elle impose une rigueur dans les livrables des projets et constitue un événement propre à motiver et stimuler l’envie de ceux qui n’ont pas encore osé nous rejoindre. C’est cependant un moment où le risque est élevé et sa gestion doit être draconienne.»
Quels risques ? - Blessures du personnel mettant en oeuvre le modèle ; - dommages aux biens et aux personnes lors de la retombée de l’engin ; - pénal en cas d’infractions aux lois et règlements.
Deux axes sont à regarder de près : - le domaine aérien ; - la pyrotechnie (les moteurs utilisés sont à propergols solides, poudre noir ou composites).
Trois cadres existent déjà : - Planète Sciences (PlaSci) ; * Un agrément de 3 jours permettant d’acquérir une formation pédagogique « mini fusée » ; en étant agréé ET adhérent, on peut tirer des fusées avec des moteurs jusque C en étant assuré. {la limite des moteurs n’est pas très claire}. Plafond 150/300m selon la zone de tir (en dessous des planchers d’aéronefs). * C-Space : permet l’essai de modèle équipé en moteurs « High Power » (H, I), sous condition (étudiant, une fois par an), avec un plafond ‘large' * des campagnes régionales (qui n’ont plus l’air de fonctionner) et le rocketry challenge (dont le but ne colle pas avec les nôtres) - la Fédération d’aéromodélisme (FFAM). * utilisation de moteurs CE ; plafond selon terrains (attention : le terrain doit être agréé "fusée »). Assurance FFAM qui couvre très largement les dommages à autrui. - Tripoli Rocketry Association : association américaine internationalisée, organisée en préfecture et qui s’occupe des tirs de fusées « High Power » (deux préfectures en France, mais pas de terrain, donc des tirs en Suisse, Italie, Espagne). Très axée sur la sécurité des tirs. Voir l'association Rocketry France.
Domaine aérien : Là où les aéronefs ne volent pas. <150m hors aglomération ; <300m en agglomération. Mais certains terrains ont des plafonds plus élevés (voire les cartes DGAC ; exemple terrain d’aéromodélisme à 600m à Chateau Thierry).
Les moteurs : Les moteurs utilisés sont tous « solides » ; les composites ne sont pas considérés comme déflagrants donc non explosif (Aerotech, Cesaroni) au contraire des moteurs à poudre noire (Klima, Estes, etc.). L’acquisition, le stockage, le transport et la mise en oeuvre sont régis par des textes législatifs, dont il conviendrait d’en faire une synthèse pour les articles nous concernant. Les moteurs sont classés selon leur impulsion, A étant le plus petit, jusque Z. On peut acheter des moteurs jusque G inclus sans autre restriction que la majorité de l’acheteur. Au delà, il faut un agrément délivré par un organisme américain : TRIPOLI. Il y a 3 levels, conditionnant l’achat des moteurs à partir de la classe H. A l’heure actuelle, seuls les moteurs AEROTECH sont CE (c’est d’ailleurs un problème) et la chaine de distribution est très complexe (USA—> Autriche —> Italie —> France), amplifié de problèmes « COVID ». La masse de matière active augmente très rapidement après la classe G (plusieurs centaines de grammes). Arrow Nos moteurs sont régis par la réglementation des artifices de divertissement et articles pyrotechniques. Ils sont classés en 2 catégories: - CAT P1 pour les moteurs dont la matière active ne dépasse pas 150g (Norme Française EN 16263-3:2015). Soit du 1/2A jusqu'au petit H. - CAT P2: >150g de matière active. Soit H+ et le reste de l'alphabet.
Les textes de références: -Décret n° 2010-455 du 4 mai 2010 relatif à la mise sur le marché et au contrôle des produits explosifs , notamment l’Art.28 qui stipule que seules des personnes possédant les connaissances particulières définies dans l’article peuvent détenir et mettre en oeuvre les produits de CAT P2. -Arrêté du 1er juillet 2015 relatif à la mise sur le marché des produits explosifs
Loi DRONE : Depuis quelques années, les modèles volants sont régis par cette nouvelle loi. Les fusées y échappent.
Vous aurez compris que l’alignement de tout cela ne se fait pas aisément. - FORMATION : très facile, avec PlaSci pour commencer, puis TRIPOLI. - ALTITUDE : ce n’est pas ingérable, il est possible de tirer à quelques centaines de mètres sans trop de difficulté. - PYRO : l’acquisition n’est pas simple pour des moteurs CE, et il faut croiser la réglementation des artifices. - ASSURANCE : j’estime que celle de PlaSci est inadéquate - PlaSci gère le risque de mise en oeuvre avec des artificiers, là où Tripoli forme les personnes à leur utilisation (C-Space = moteurs Cesari), donc au delà des moteurs C, c’est l’inconnu. Celle de la FFAM est bien plus adaptée, l’exigence état que le moteur soit CE. Mais elle est individuelle : FFAM assure le licencié, pas un projet collectif.